Bo dans Les Inrocks du 11 juillet 2007
Je fais sembler de travailler dur lorsque je reçois un appel surprise du Russe. Je m'excuse auprès de mes collaborateurs, précise à l'attention de l'assemblée c'est la famille, les gosses malades mais tout le monde s'en fout, pas un regard pour compatir ----> humiliation. Pas grave, j'vous ferai tous tuer dès que je serai maître du monde, j'irai cracher sur vos tombes et gerber sur les fleurs fanées abandonnées par vos proches éplorés. Pas question d'laisser passer l'affront, j'vais vous faire l'coup du glaviot glaireux dans la gueule, le truc de la gégène dans le cul et pour finir, le coup de pied dans les couilles, trop délire. Le Russe m'aboie dessus, ça calme direct mes ardeurs de dictateur, j'ai affaire à un spécialiste. Il me demande quelles nouvelles, j'hésite entre rien et pas grand-chose, je susurre quelques possibilités foireuses, j'invente deux-trois plans poisseux. Il n'a pas l'air de trop croire que Pedro Winter traîne au Balto et semble plutôt dubitatif à l'idée d'un feat avec les Dafts. Tant pis pour lui, je me drape dans ma dignité lui signifiant que j'ai du travail.
Il me somme de quitter presto ce costume ridicule et me fait comprendre que notre attachée de presse, ELLE, se bouge le cul. Quelques ligne pour signaler le Myspace dans les Inrocks de la semaine, des programmateurs radio enthousiastes, des chronique a venir dans le presse féminine et tout le toutim. Je prends note, qu'est ce que je peux faire, j'fais pas le poids, je lui promet de le rappeler dès que Pedro m'aura recontacté. Il raccroche avant que j'ai pu finir, c'est dommage, encore deux minutes et je lui faisais la première partie de Franz Ferdinand au Zénith. Je décide de clore là ma journée et de me mettre en quête dudit canard pour accompagner ma bière.