The Hardest Way To Make an Easy Leaving
Le dernier LP de l'angliche The Streets bien calé sur la platine, bien installé à siffler ma bibine, je reviens d'une séquence Myspace mémorable. Bo s'est décidé à franchir le cap, adhérer à une communauté, bad trip de hippie décalé, même la référence à John Lennon ne parvenait pas à le séduire. J'ai du user de persuasion, le pousser à s'emballer, pas de réaction. J'ai baissé les bras, retourné ma veste et changé d'opinion. Les beatniks sont has been, le net, une conspiration, autant regarder la télévision.
Et puis Julien Ribot est entré en scène. Magie du mentor, talent de l'orateur, j'en sais rien, j'était pas au rendez vous, poussé à l'écart, mis sur la touche. Et puis, pouvoir de l'oracle, compétence de l'orateur, habileté de la rhétorique, j'peux pas te dire, j'fais plus partie du cercle des intimes, voilà la page de Bo sur Myspace. Il a plein de nouveaux amis, tu remarqueras que je n'en fais pas partie.
Evidemment, libre à toi de t'inscrire, pas de problème, les mouvements de masse c'est hype, Villepin prescripteur de nouvelles tendances, tu feras une bonne action, limite solidarité avec les exclus de la société. La pitié faut bien s'en servir, la sortir de soi pour mieux se sentir, avoir des amis que tu connais pas, c'est pas difficile, pas d'argent à donner, t'as juste à cliquer.
Pas question d'adhérer à ce truc, mon clan à moi c'est le club des connards, j'y suis tout seul mais j'me suis nommé Grand Master. Bâtard galonné, et ouais, appelle moi Monsieur Enculé.