Réflexions sur la toile
Ça y est, il a dé aisselles. A force qu'on lui rabache que c'est mieux quand ça va vite, il avait fini par le croire. Alors maintenant, il se retrouve avec une boite moche dans son salon qui lui transfert tous ces mégabits à des vitesses folles. Il mentirait si il disait qu'il n'a pas ressenti une petite excitation en ouvrant son nouveau joujou. Sa vie allait-elle être radicalement changée comme certain nerds le prétendaient ? Pour sûr , il peut maintenant recevoir les courriels les plus lourds en moins de temps qu'il ne faut pour trouver un nouveau mot français pour mail. Il n'a pas pu s'empécher de mater quelques sites coquins pour voir si la fesse rapide était plus affriolante. La suite a été plus décevante. Il s'est vite apperçu qu'il gardait les mêmes réflexes de surfeur : un coup d'oeil régulier au blog ( mot qui semble avoir été inventé un peu à la hâte tellement il est laid) comme si il allait apprendre des choses nouvelles sur lui-même, un tour sur son compte bancaire , comme si il allaît apprendre des choses nouvelles sur ses finances, un tour sur my space où il a constaté avec stupeur qu'il avait plein plein de copains, et puis, et puis...rien, nada, tout ça sentait vraiment trop le virtuel à son goût. On peut pas vraiment lui en vouloir, vu que le virtuel , il baigne dedans depuis qu'il à l'âge de pas encore savoir prononcer ce mot. Dans sa tête , il est une star virtuelle, un sauveur de la pop-française. Il se fait des interviews virtuelles presque tous les jours, sans parler des discussions à bâtons rompus avec Gondry, et John lennon. ( pour ce dernier, il est sûr que ça restera toujours virtuel). Alors, il se sent vieux parcequ'il se dit que c'était p'têt mieux du temps du minitel où les gens communiquaient vraiment. Finalement , à bout , tout lui semble d'une évidence crasse, ce qui le déprime le plus au fond, c'est qu'il n'a vraiment rien à dire.