Michel Strogoff n'aime pas la vodka

Publié le par Olaf Boldeche

Le Russe n'a toujours pas rappelé. Sûrement mieux à faire. Dimanche dernier, il m'a surpris, j'ai encore péché par orgueil, trop de vanité, trop d'ego à dégueuler, j'ai fait le malin, jugé trop vite, j'suis pas armé pour les relations humaines, j'suis pas Stomy, j'ai pas le calibre qu'il te faut, juste une carabine 22 long rifle, un joujou de foire, une pétoire pour dégommer les pigeons. J'aurai mieux fait de scier le canon, en fait j'lui ai sauté à la gorge direct, mec, j'te paye un verre, j'voulais lui faire à l'envers, l'étendre à la Zubrowska, lui péter la tête façon Crumley, avec une olive et un pichet de martini gin.
 
A la place, il a commandé un café.
 
Ça m'a scié les jambes, j'ai perdu mon avantage, j'ai commencé à balbutier, suggéré une liqueur pour commencer, non, un pastis c'est plus typique, une Suze, un Campari, n'importe quoi pourvu que ça se mesure en degré mais non. J'ai vanté les mérites du Bloody Mary, pleuré pour un Cuba Libre, imploré un Mojito. Il m'a poliment remercié pour mes suggestions, appelé le serveur d'un léger mouvement de la main, sur et précis, tout en élégance et concision. J'ai maté mes pognes incapables de tenir en place, limite Parkinson. Le loufiat s'est approchée, j'ai prié la Sainte Trinité,JB, Jack et Johnny de m'accorder un whisky bien tassé.
 
A la place, il a commandé un café.
 
Du coup, je n'avais plus rien à dire. Et il  n'a toujours pas rappelé.
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
O
Dis moi mon petit Rocky, tu voudrais pas devenir assistant manager ?
Répondre
R
Avec les Russkoffs, il faut pas négocier. Ces cocos sont des salauds. J'voulais juste dire un truc à mon fils résté chez nous en Amérique : " Joyeeeeuuux noooooëëëlllll ".
Répondre