Substitute

Publié le par Olaf Boldeche

Jusqu'à jeudi dernier le Bo cirait le banc de l'A.S. Loose, remplaçant guignolard, celui qui a toujours le sourire aux lèvres, la caméra en bandoulière, l'oeil vissé à l'oculaire. Evidemment déçu de ne pas jouer, il se consolait en adoptant une posture arty timide, bon camarade, il animait les vestiaires. Son manger se la coulait douce, occupé à lui tresser des lauriers de pacotille, satisfait de côtoyer les stars de l'équipe. La gloire par procuration, en pole position des gregarios, il attendait le match des coiffeurs avec nonchalance, certain de se préparer un rôle de joker de luxe.
 
Et puis.
 
"Je trouve ça pratiquement malpoli de, euh , de se présenter avec euh mmhh j'sais pas tu vois de se présenter sur scène ou sur disque euh avec  ton univers plombé et dire aahh j'suis malheureux help"
 
"J'ai de l'enfant, j'ai de l'enfant, j'ai de l'enfant de moins de dix ans sur ce morceau. Bon Evidemment tout seul c'est c'est grotesque. Et dans le tas ça fait ça."
 
"Nous en France on a une un peu la culture du chansonnier quoi c'est sur le pavé de paris mon sang c'est répandu bon moi ça ça vraiment ça me fout le bourdon donc ça ça me saoule donc c'est pour ça qu'il y a plein de blop, wizz, yeah et come on et y a un coté un peu euh moi je trouve ça super marrant le coté buble-gum, yeah, pop enfin tu vois pop voilà."
 
"Les mots interdits ouais c'est des mots qui plombent  l'ambiance au niveau du rythme et puis putain au niveau du sens enfin tu vois genre tu vois destin seul face à mon destin pfou. Le sang qui coule sur le destin de la pluie ça va faire une chanson avec ça"
 
Quatre phrases.
 
Après on parle de Lars Von Trier et  de Dogme, voilà Bo propulsé viking philosophique, estampillé scandinave dynamite. Je savais le génie méconnu mais pas qu'il habitait à coté de chez moi. J'vais devoir changer d'allure, me taper une petite culture à fond de 5e, j'ai tendance à caler sur le Danemark, rester au point mort sur les hot-dogs et l'aquavit. J'pars de très loin, cherche pas, t'auras beau mater l'horizon, peu de chance que je pointe en queue de peloton. Tu devras attendre le passage des voitures, chercher au milieu des anonymes, les mecs qu'ont raté leur cocktail chimique. J'te dis pas la galère, le père Lars j'y pige que dalle, je me rappelle juste du film où y a des gens qui baisent.
 
Respect.
 
PS : le sang qui coule c'est possible.
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O
Merci Anne-Lise. Je confirme : il faut se fatiguer à boire pour piger les boïsmes.
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A
Bonjour ! je trouve votre blog heu... très enrichissant ^^. J\\\'ai découvert Bo il y a quelques jours dans l\\\'émission sur Arte. J\\\'ai été subjuguée (heu... le mot est peut-être un peu fort) par ce qu\\\'il fait et ce qu\\\'il a déclaré, mais c\\\'est vrai que de voir écrit ce qu\\\'il a dit, ça casse un peu le mythe (je devais être très fatiguée ou avoir bu pour avoir compris ^^). Mais l\\\'essentiel, c\\\'est que j\\\'ai accroché quand même :-) Longue vie à Bo ! Anne-Lise, nouvelle fan
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O
Hey tu peux dire ça à haute voix : "Le Danemark, c'est des gens qui baisent"  ...(...)C'est beau. T'es le meilleur. Je t'aime. J'vais t'baiser l'danois.
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O
Par groupe de deux.
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B
Bah, tu vois, t'as retenu l'essentiel , le Danemark, c'est des gens qui baisent.
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