Le progrès de la science
J'ai rendez-vous demain avec Mister Roberts et notre ami Russe. L'Anglais doit nous faire un point sur son entrevue avec son (et peut être futur notre) (aussi ancien ex) attaché de presse. Evidemment tu n'as rien compris à cette phrase, t'as encore le cerveau ramolli, tu supportes pas les doubles parenthèses depuis qu't'as échoué au brevet des collèges sur les équations à deux inconnues. Va, j'vais m'la taper magnanime, j'ai rien à foutre aujourd'hui. On a bossé avec ce type pour la promo de "323 Zap Shangai baseball" et je sais, on a vu le résultat. Pas la peine de ricaner, ça m'énerve. Du coup j't'explique pas, t'avais qu'à fermer ta gueule. Du coup, je sais plus où j'en suis, j'ai encore perdu le fil. Et me dit pas que c'est pas ta faute, que le responsable flotte en face de moi, qu'il doit s'appeler Jack ou Johnny, non ? Okay. Passons. Et zou, on saute une ligne pour changer de sujet, alors pas la peine d'y revenir. Je comptais sur un semblant d'amitié naissante, un début de rapprochement franco-britannique pour que le professionnel de la relation presse fasse un geste au niveau du portefeuille. Je ne demande pas grand-chose, une simple entente, un petit package global contre une tape dans le dos et l'assurance de ma gratitude éternelle. Quelque chose dans la voix enrhumée de Mister Roberts me laisse soupçonner un début d'échec. Pas grave, j'connais l'affaire, hein, la taule c'est mon rayon, j'espère juste que le Russe laissera la Kalach au vestiaire, s'agit pas de finir dans l'Parisien, rubrique faits divers. Et j'suis pas sur qu'un producteur soit encore utile avec un trou dans le bide.