"Midas : avec vous et pour longtemps"

Publié le par Olaf Boldeche

Comment un slogan aussi minable peut il s'avérer autant véridique ? Publicité visionnaire, déformation catalytique, on passe du pot d'échappement à la pause d'évitement. Le mix c'est un truc de glandeur. A peine arrivée, pas même le temps de monter, je croise les deux zozos dans le hall d'entrée. La pause-déjeuner, passage obligé du travailleur. A 17h ! Faudrait pas se foutre de ma gueule. Les deux fauves ont flairé l'odeur de la bidoche, l'idée fixe de la boustifaille, pas question de s'y remettre avant d'avoir casser la graine. Je peux rien face à tant d'inertie, pas question de me coller un conflit syndical sur le dos. T'as déjà vu l' dompteur dans la cage aux fauves, il s'amuse pas à discuter le bout de gras quand le lion à la dalle.
 
PZ et Bo carburent au jambon mayonnaise, régime d'athlète, oubliée la ligne idéale, ici seul compte la ligne de basse. Discussion sur les mérites comparés de Sarkozy et de Lemoine, le maire UMP de Montfermeil, impossible de trancher. On s'emporte un peu, on discute droit constitutionnel et puis on s'arrête vite fait vu qu'on n'y connaît pas grand-chose. Bo dit c'est mal, PZ débarrasse les restes du festin et je reprends un sandwich.
 
On passe enfin aux affaires sérieuses et au fond du studio. Je m'emmerde à une vitesse hallucinante. Le mix c'est chiant comme la mort. Ça manque de binouzes et de nanas. A la place je mate un type vautré dans un fauteuil en simili cuir. Il tripote négligemment ses potards, tourne vaguement les boutons et soupire fortement comme si tout cela l'exaspérait au plus haut point. Il se fait tourner le beat en boucle, joue avec l'equalizer, rajoute un compresseur. Il décrète que c'est génial, moi ça me va. Tant qu'il ne me demande pas de sortir pour se concentrer sur le pied… Au bout d'un quart d'heure de ce manége PZ semble s'effondrer, assène que c'est de la merde. Du coup, il fait mumuse avec le pitch et Bo se transforme en Barry White, ça le fait marrer.
 
Déjà une heure que je suis là, rien de concret à me mettre sous la dent, je me dis que ce mix va durer longtemps. Vu que je sers manifestement à rien, je prétexte un rendez-vous urgent et me tire en vitesse, laissant les pros du pot à leurs petites affaires.
 
C'est pas tout ça, mais j'ai aussi une Coupe du Monde qui m'attend. Y a quoi au programme ?
 
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O
J'ai arrêté depuis qu'ils laissent n'importe qui écrire dedans.
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O
T'as qu'à acheter France Football.
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